Lorsqu'une société connaît un changement de contrôle, diverses restrictions peuvent s'y appliquer en matière d'impôt sur le revenu. La plupart de ces restrictions concernent l'utili-sation de certains attributs fiscaux après le changement de contrôle.
Le changement de contrôle d'une société donne lieu à une fin d'année d'imposition réputée pour la société. Il en résultera norma-lement une courte année d'imposition, avec répartition proportionnelle de la DPA et de certaines autres dépenses. Cela signifie en outre que des reports en avant de pertes et d'autres montants peuvent expirer une année plus tôt. Une déclaration de revenus distincte doit être produite pour cette «courte» année d'imposition.
Autres règles et restrictions importantes :
Aux fins de ces restrictions, le «contrôle» s'entend du contrôle de droit par une personne ou un groupe de personnes. En général, cela signifie la détention d'actions comportant plus de 50 % des droits de vote exigés pour élire les membres du conseil d'administration de la société.
Il existe quelques exceptions où il n'y a pas de changement de contrôle, même si une per-sonne acquiert plus de 50 % des actions avec droit de vote. Par exemple, si vous acquérez des actions auprès d'une personne qui vous est liée, l'acquisition n'entraîne pas, par elle-même, un changement de contrôle de la société.
En plus du changement du contrôle de droit d'une société, selon des modifications introduites en 2013, le contrôle d'une société est réputé acquis dans certaines acquisitions d'actions. En vertu de ces modifications, une acquisition du contrôle est réputée survenir lorsqu'une personne ou un groupe de person-nes acquiert des actions de la société qui représentent plus de 75 % de la juste valeur marchande de l'ensemble de ses actions (sans par ailleurs acquérir le contrôle de droit de la société). Ces nouvelles règles ne s'appliquent, toutefois, que s'il est raisonnable de conclure que l'une des raisons principales pour lesquel-les le contrôle de droit de la société n'a pas été acquis par ailleurs (c'est-à-dire que plus de 50 % des actions avec droit de vote n'ont pas été acquises) était d'éviter les restrictions ci-dessus relatives au changement de contrôle.
Des règles semblables s'appliquent aux fiducies
Des restrictions fiscales semblables s'appli-quent aux fiducies. Cependant, plutôt que de s'appliquer lors du changement de contrôle d'une fiducie (puisqu'une fiducie est contrôlée par ses fiduciaires), elles s'appliquent lors-qu'une personne ou un groupe de personnes devient un bénéficiaire détenant une parti-cipation majoritaire ou un groupe de bénéfi-ciaires détenant une participation majoritaire de la fiducie. Normalement, cela signifie l'ac-quisition de plus de 50 % (sur la base de la juste valeur marchande) des participations au revenu ou des participations au capital dans la fiducie.
Tout comme pour les règles relatives aux sociétés, des exceptions sont prévues en vertu desquelles les règles relatives aux fiducies ne s'appliquent pas, même si vous acquérez plus de 50 % de telles participations. Par exemple, elles ne s'appliquent habituellement pas si vous acquérez la participation auprès d'une «personne affiliée», comme votre conjoint ou une société contrôlée.
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